En 2017, le rythme des rapatriements volontaires des réfugiés rwandais s'était accéléré, 18 000 retours en un an. Mais ces trois derniers mois, le nombre de candidats au retour a drastiquement chuté : 750 seulement depuis le début de l'année. Le processus de retour est lent et fragile.
Parmi ces réfugiés, beaucoup n'ont plus aucune attache dans leur pays. Résultat, le HCR tout en plaidant pour ces rapatriements, considère qu'il serait tant d'envisager aussi des alternatives. « Quelles alternatives ? », répond Kinshasa, quand on ne sait pas précisément où ni combien sont ces réfugiés.
En 2014, la CNR, la Commission nationale pour les réfugiés en avait pourtant recensé 245 000. Mais ce n'était qu'une estimation sur la base de déclarations volontaires. L'année suivante, le HCR et la CNR ont tenté un enregistrement biométrique qu'ils ont dû interrompre après une attaque contre un de leur centre des FDLR. Ces rebelles hutus rwandais s'opposent aux rapatriements au Rwanda, au motif que la sécurité de ces réfugiés n'y serait toujours pas garantie.
Il y a un mois, le processus d'enregistrement biométrique a été relancé. Cette fois, et malgré beaucoup de méfiance, des discussions sont en cours entre la CNR et la branche la plus radicale des FDLR pour les convaincre d'y adhérer.