Debout face à ses juges avec derrière lui une salle pleine : des confrères, notamment le bureau du syndicat des journalistes d’Angola, des diplomates ou même des activistes pro-démocratie, tous venus soutenir Rafael Marques et son enquête. La scène rappelle l’époque de l’ancien président José Eduardo Dos Santos.
« En octobre 2016, Rafael Marques a publié un article intitulé : Procureur général de la République soupçonné de corruption. Les accusés sont poursuivis comme "auteur moral" des deux crimes, d’injure à l’autorité publique et d’outrage aux organes de souveraineté, dans le cadre de la loi des crimes contre la sécurité de l’Etat. »
Pour les avocats de la défense, c’est encore et toujours la liberté d’expression qui est bafouée : « L’accusation du ministère public viole directement l’article 44 de la Constitution de la République d’Angola qui prescrit et détermine cette liberté. »
Pour les avocats, les informations délivrées par Rafael Marques étaient d’intérêt public et sont suffisamment étayées de preuves. Ils demandent donc à ce que l’affaire soit classée sans suite.
Le procès ne reprendra que le 16 avril prochain, en raison de l'absence du principal plaignant, l'ancien procureur, le général João Maria de Sousa, en déplacement en province.