Ce sera finalement six mois de prison avec sursis pour Rafael Marques. Le journaliste devra aussi « retirer son livre de la vente, y compris sur internet, et ne pas le rééditer ni le retraduire », sous peine d'être incarcéré. Une condamnation plus sévère que les réquisitions du parquet qui avait requis un mois de prison avec sursis. Une condamnation qui va aussi à l'encontre d'un accord conclu entre les deux parties.
Rafael Marques s'était notamment engagé à ne pas rééditer son livre. Il avait aussi concédé que ses huit témoins, surtout cette femme de 45 ans dont les deux fils ont été tués à un an d'intervalle par des forces de sécurité dans la région minière, ne soient plus auditionnés par le tribunal. « A partir du moment où l’accord a été violé par les généraux en complicité avec le procureur et le juge, je ne pouvais m’attendre aujourd’hui qu’à ma condamnation. Il n’y a pas eu d’accord formel au niveau de la justice, mais un arrangement entre les deux parties, qui m’a amené à ne pas présenter mes témoins. Et je n’ai jamais pensé que c’était un piège pour me condamner », explique aujourd’hui Rafael Marques.
Un signe de bonne volonté accepté par les avocats des généraux et des sociétés minières incriminés, mais dont il découvre aujourd'hui les revers à ses dépens. Ses avocats ont décidé de faire appel.