La décision du gouvernement gabonais est tombée comme un coup de tonnerre. Quasiment personne ne s'attendait à une telle fermeté. Durant la première concession de vingt ans qui a pris fin l'année dernière, la SEEG et l'Etat gabonais ont eu des fortes poussées de fièvre mais n'étaient pas parvenus à une décision aussi radicale.
La situation s'est rapidement dégradée. Depuis lundi, des ONG de consommateurs ont mobilisé tous les jours des dizaines de clients devant le siège de la SEEG. Les uns réclamaient de l'eau, les autres dénonçaient des factures fantaisistes alors que d'autres exigeaient le départ du groupe français.
Jeudi, Antoine Boo, directeur de la SEEG, a été reçu au palais présidentiel par le directeur de cabinet du chef de l'Etat. Vendredi, la décision est tombée. La concession est interrompue. L'entreprise est exceptionnellement réquisitionner pour assurer le service public. Un organe ad hoc de transition assurera la gestion de l'entreprise jusqu'au départ définitif de Veolia. Dans un communiqué, Veolia regrette cette rupture brutale et la perquisition de l'entreprise par la police.