Après une nuit dans la chaleur et les moustiques, les souffrances des Librevillois se sont poursuivies dans la journée de mercredi : pas d’eau, pas d’Internet, les banques, les administrations publiques et privées paralysées. Libreville s’est un peu arrêtée au grand désarroi de ses habitants.
« On n’a même pas pu travailler avec les machines. On a dû travailler comme ça, assis. Ce n’est pas normal qu’un pays comme le Gabon subisse encore ce genre d’évènements », témoigne un habitant en colère. A ses côtés, une femme renchérit : « On n’a pas pu dormir. Est-ce que c’est normal ? J’ai voulu repasser le linge de mon mari, je n’ai pas pu repasser. Il est parti comme ça au travail. » Des habitants d’autant plus exaspérés qu’il n’y a eu aucune communication des pouvoirs officiels.
Le Premier ministre exige un geste pour les usagers
Que s’est-il réellement passé ? « Nous avons eu un incident technique au niveau d’un transformateur. Il y a donc eu un décrochage de tous nos équipements, ce qu’on appelle un "black-out", et nous avons eu du mal à tout relancer. Cela a vraiment retardé le rétablissement des fournitures d’eau et d’électricité », explique Serge Mba Nze, le directeur général adjoint de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG).
Le Premier ministre a convoqué le staff de la SEEG. Daniel Ona Ondo a exigé que les populations soient dédommagées : « Je vous demande de leur accorder un forfait supplémentaire ». L’électricité a été rétablie progressivement vers 16 heures. Les Librevillois réclament l’ouverture de ce juteux secteur à la concurrence.