Devant unestation-service de la capitale, beaucoup de clients n’en revenaient pas quand les pompistes leur ont annoncé la nouvelle. « Quand j’ai appris cette nouvelle, j’ai complètement paniqué. Je n’ai pas l’argent… », s’insurge-t-il.
« J’ai quitté la maison, sachant qu’un litre d’essence coûtait toujours 523 francs. A ma grande surprise, j’ai appris que c’est passé à 570 francs. Je pensais que les pompistes voulaient me voler mais je me suis rendu compte qu’ils avaient raison », s’indigne cet autre client.
Les « clandoman » sont les conducteurs de motos taxis, un moyen de transport très utilisé à Ndjamena. Eric, l’un d’eux croisé à la sortie de la station-service, n’entend pas répercuter l’augmentation sur ses clients mais demande au gouvernement de revenir sur sa décision.
« Si on essaie de hausser les prix, les clients seront découragés et ne prendront plus le taxi. Donc, ce que nous demandons c’est qu’il va quand même falloir revoir le taux du carburant et le ramener à son stade d’avant », s’emporte-t-il avant de démarrer sa moto dans un vrombissement de moteur.