Comme en décembre, la France accorde une aide budgétaire de 5 millions d’euros. Une deuxième convention pour un projet de 15 millions d’euros sur cinq ans destinés à l’aménagement de la capitale Ndjamena est signée. Un petit bol d’oxygène pour le Tchad qui traverse une crise financière particulièrement grave. La chute du prix du pétrole, qui représente deux tiers de du produit intérieur brut, plombe les finances publiques, les opérations militaires dans la région coûtent très cher et il faut payer chaque mois le salaire des 100 000 fonctionnaires.
Fin décembre, le Premier ministre Bernard Cazeneuve, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, assurait à Ndjamena le soutien de la France face à la crise économique et sociale. En janvier, Ségolène Royal venait signer une convention pour la sauvegarde du lac Tchad. « Décidément, Idriss Déby est le chouchou du gouvernement français », ironise une figure de la société civile, qui regrette cependant que la France ne défende pas plutôt la démocratie et la bonne gouvernance.
Mardi matin, des étudiants manifestaient sur le campus de Toukra pour dénoncer notamment la suppression des bourses d'études. Cela fait partie des mesures d'austérité annoncées par le gouvernement tchadien pour faire face à la crise.