Pour le ministre congolais de la Défense, pas de doute : l'attaque a été menée par les Forces démocratiques alliées (ADF), ces rebelles ougandais qui « étrangement », dit-il, s'en prennent à la RDC. « Le Congo est en guerre contre le terrorisme », explique Crispin Atama Tabe et il faut traiter le problème comme tel : « S’en prendre à la population civile, maintenant aux Nations unies, comment vous voulez qualifier ça ? Ce n’est pas seulement l’affaire de la RDC, c’est l’affaire de la communauté internationale. Lorsque Boko Haram agite le Tchad, la communauté internationale se mobilise. C’est parce que la Minusco est là. Sinon, nous serions abandonnés à nous-mêmes. »
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Mais l'ONU va moins vite en besogne. Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, estime qu'avant de s'entendre sur les solutions, il faut que l'enquête progresse car à ce stade, il reste de nombreuses zones d'ombres. Mais avant cela il faut laisser les enquêtes suivre leurs cours : « Il faut surtout éviter de tirer des conclusions prématurées. Donc il faut que les investigations soient menées à bien, totalement. J’ajoute que la coopération avec les autorités congolaises, la coopération avec les forces de sécurité est déterminante. C’est leur pays. Nous travaillons avec eux. Bien entendu, à l’avenir, cette coopération sera essentielle. »
Le haut responsable de l’ONU en appelle aussi aux pays de la région et promet que tout sera fait pour que ce « crime de guerre » ne reste pas impuni.