Depuis le mois de juillet, 12 demandes de bataillon interarmées sur 17 ont été satisfaites, et 90 % des zébus volés ont été restitués à leurs propriétaires. Il s'agit des statistiques du gouvernement.
Mohammad Ahmad, député de Fénérive-Est, affilié HVM, le parti au pouvoir, reconnait l'effort. Mais pour lui, c'est loin d'être suffisant : « Quand on voit quelqu’un qui vient de faire un crime, il rentre en prison et une semaine après il est dehors, ça ne donne pas du courage. Donc, on doit voir vraiment au niveau de la justice et donner un peu plus de moyens au niveau des forces de l’ordre. »
Le manque de moyens, un reproche qui revient en fil rouge dans chacune des interventions des députés. Hawel Mamodali est élu à Morondave. Selon lui, la lutte contre l'insécurité passe d'abord par la lutte contre la corruption : « S’ils arrivent à assainir ce fléau, ce sera déjà un grand pas pour la lutte contre l’insécurité. Après viendrait la professionnalisation de l’armée, de la police, de la gendarmerie. Parce que la corruption existe bel et bien. Si le gouvernement n’arrive pas à anéantir ce fléau, l’insécurité existera toujours à Madagascar. »
Le Premier ministre a quant à lui défendu les actions du gouvernement depuis quatre mois.