Lors de la dernière élection présidentielle à Madagascar, le taux d’abstention était de 50 %. Pour la plateforme Rohy, cela est dû en grande partie à la corruption qui touche certains candidats et partis politiques. La population n'a plus confiance, explique Faraniaina Ramarosaona, la coordinatrice des actions de lutte contre la corruption au sein du mouvement.
« Nous allons promouvoir la candidature de personnes compétentes, intègres, et qui sont capables de relever les défis auxquels on est confrontés comme la pauvreté ou la lutte contre la corruption. Mais nous n’avons pas à aller au-delà, car sinon cela devient partisan », explique-t-elle.
Un code de bonne conduite à faire signer aux partis politiques et aux candidats a été mis en place ainsi qu'une veille citoyenne pour lutter contre les fraudes et les achats de voix. Pour mener à bien cette tâche immense, le mouvement Rohy peut compter sur ses 76 organisations implantées dans les 22 régions de Madagascar.
Quelque 4,5 millions d’euros sont nécessaires pour mener à bien tous les objectifs que les organisations de la société civile se sont fixés sur cinq ans. Certains bailleurs de fonds présents mercredi se sont déjà dits intéressés par leurs programmes.