C’est le premier accroc depuis que les chancelleries occidentales ont apporté leur soutien au calendrier électoral. Et le message est clair : ce soutien est conditionné au respect des libertés publiques. « Organiser des élections ce n’est pas seulement une question de logistique. C’est aussi permettre un débat démocratique », explique un diplomate.
Parmi les déclarations qui ont choqué, il y a les propos du gouverneur du Nord-Kivu lundi dernier dans sa résidence. Julien Paluku a accusé en kiswahili les mouvements citoyens de chercher à « détruire » le Nord-Kivu pour des « intérêts électoralistes ».
Protestataires dispersés «sans pitié»
Le lendemain, c’est le commandant de la police de Goma qui en des termes très crus a menacé d’arrêter les manifestants qualifiés d’ « inciviques ». Sans oublier le commandant de la police de Kinshasa qui annonçait quelques heures plus tard que les protestataires seraient dispersés « sans pitié ».
« De telles déclarations ne correspondent pas aux principes démocratiques » déplorent les chancelleries dans leur communiqué. « Plutôt que de travailler à interdire et perturber ces réunions, le gouvernement congolais pourrait travailler avec la société civile et les représentants de l’opposition pour s’assurer que ces événements se déroulent en toute sécurité. »