Le parquet suédois dit avoir demandé la coopération de la RDC dès le 27 avril dernier. Mais Kinshasa n'aurait transmis aucune information. Plus inquiétant encore pour le parquet suédois, l'enquête congolaise et même le procès en cours à Kananga ne sont pas conformes aux standards légaux minimum. Rien dans ce qui transparait de l'enquête ne permet même aujourd'hui, selon ce communiqué, d'exclure que des personnalités proches du régime soient impliquées dans cet assassinat.
Une déclaration qui inquiète la soeur de Zaida Catalan, Elisabeth Morseby. « Nous sommes très tristes et troublés après ce communiqué qui dénonce l'absence de coopération entre les deux systèmes judiciaires, mais nous sommes aussi inquiets de voir que la justice suédoise ne peut exclure une participation de l'Etat congolais dans ces meurtres. Cela nous trouble énormément, cela demanderait une véritable enquête. Et nous préférerions à ce stade que ce soit une enquête indépendante. »
La famille de Zaida Catalan dit laisser une chance aux experts onusiens qui viennent d'être nommés par le secrétaire général Antonio Guterres de prouver qu'une coopération fructueuse avec la justice congolaise est possible. Mais que dans le cas contraire, ils auraient l'honnêteté de l'admettre et plaideront eux aussi pour une enquête indépendante.
→ Revoir l'enquête de RFI sur les violences au Kasaï et son chapitre consacré au meurtre des deux experts de l'ONU