Sur ces terres immenses sur lesquelles vont être construits pipeline, raffinerie et aéroport vivaient 2 600 familles dont 73 ont demandé à être relogées plutôt que de bénéficier d’une compensation financière.
« Quarante-six de ces foyers sont en cours de relogement dans un village moderne, bien planifié, avec des services sociaux tels que des centres de santé, des écoles, l’eau et d’autres infrastructures communautaires », a déclaré Irene Muloni, ministre de l’Energie.
C’est une piste tortueuse, impraticable, par temps de pluie, qui mène à ce qu’Irène Muloni décrit comme un village moderne. Ici, des bâtiments flambants neufs, une vraie zone pavillonnaire de type européenne implantée au milieu de la brousse. Mais, pour Richard Ukum, un de ses habitants, il ne faut pas se fier aux apparences.
« Nous faisons face à de nombreux défis, ici. Le premier centre de santé est très loin, à peu près à 8 km. Cela prend environ deux heures à pied pour aller là-bas. On n’a pas d’eau ! On dépend du réservoir d’eau, mais s’il ne pleut pas, nous n’avons pas d’eau. On avait un puits, mais il s’est effondré », précise-t-il.
En plus de cela, il n’y a pas non plus d’électricité, comme cela avait été promis, et les bâtiments neufs ont déjà des fuites. « Le pétrole apportera aux populations un quotidien meilleur », assurent les personnalités politiques. Cependant, face à des promesses déjà non tenues, les habitants de la région n’y croient que très peu.