Madagascar: des ONG dénoncent la condamnation d'un militant écologiste

A Madagascar, un groupe d'ONG internationales et d'associations malgaches de défense des droits humains dénoncent la condamnation d'un militant écologiste. Parmi elles, Amnesty International et CCFD-Terre solidaire. L'homme s'était opposé au projet d'extraction d'or d'une compagnie chinoise dans la région de Mananjary, dans l'est du pays. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Pour ces organisations de défense des droits humains, ce sursis est un moyen de faire taire ce militant écologiste.

« Cette peine avec sursis doit être immédiatement annulée » a annoncé ce groupe de six organisations internationales et malgaches dans un communiqué conjoint publié ce week-end. Pour elles, Raleva, agriculteur et militant écologiste a été « déclaré coupable sur la base d'accusations forgées de toutes pièces ».

L'homme de 61 ans a été arrêté dans la localité de Vohilava, dans l'est de Madagascar, après avoir demandé les permis miniers et environnementaux à une compagnie d'extraction d'or.

Après 25 jours de détention provisoire, le militant a été condamné à deux ans de prison avec sursis la semaine dernière pour « usurpation de titre du chef de district ». Une accusation que nie le principal intéressé.

Mais au-delà de ce cas, pour ce groupe d'organisations, cette peine de prison avec sursis est « conforme à la tendance que l'on observe d'un système judiciaire utilisé par les autorités pour réduire au silence les défenseurs des droits humains ».

Plusieurs militants écologistes ont été condamnés à Madagascar. Le dernier en date est Clovis Razafimalala, connu pour son engagement dans la lutte contre le trafic de bois de rose. Il a écopé de cinq ans de prison avec sursis en juillet dernier, entre autres, pour « appel à la rébellion ».

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