Des conventions-cadres non tenues, des budgets bloqués, des appels d’offres non lancés… Trois ministres et un secrétaire d’Etat ont fait les frais de la colère du roi. Parmi eux, l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, actuellement en poste à l’Education nationale, mais aussi le ministre de la Santé, Houcine el-Ouardi, et celui de l’Habitat, Nabil Benabdellah.
Ce rapport d’audit commandé par Mohammed VI devait éclaircir les raisons du retard du programme intitulé « Al Hoceïma, ville phare de la Méditerranée », signé devant le roi en 2015. D’un montant équivalent à 600 millions d’euros, cet ambitieux plan prévoyant logements, emplois et hôpitaux, devait en l’espace de quatre ans faire sortir le Rif de son isolement.
Alors que les revendications des militants du Hirak exigent précisément plus d’infrastructures, Mohammed VI, dans ses derniers discours, avait déjà vertement critiqué les membres du gouvernement. Soucieux de ne pas voir se reproduire d’autres mouvements de protestations similaires à celui en cours dans le Rif, déjà cet été, plusieurs ministres avaient été privés de vacances par le roi et sommés de se rendre en urgence dans les zones concernées par les plans de développement.
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