Certains, parmi ce groupe de détenus qui comparaissaient mardi, sont en grève de la faim depuis 23 jours pour exiger leur libération et dénoncer leurs conditions d'incarcération. Ils sont affaiblis et au moins quatre d'entre eux se déplacent avec difficulté, a-t-on constaté à l’audience.
Impossible de dénombrer avec exactitude le nombre de prisonniers du Hirak en grève de la faim. Mais l’un d’entre eux, victime d’un malaise, a été transféré d’urgence à l’hôpital avant de regagner, selon le juge, sa cellule en prison.
« On a demandé qu’il soit hospitalisé et d’ouvrir une enquête, explique Isaac Charia, avocat de la défense des détenus. On a déposé une plainte contre monsieur le directeur de prison de Oukacha et aussi contre la Direction générale des prisons au Maroc pour les mauvais traitements de ces gens. On n’oublie pas que Monsieur Nasser Zefzafi, jusqu’à aujourd’hui, est dans l’isolement individuel ».
Une audience marquée par un coup d’éclat de la part de quatre avocats ayant demandé à se constituer partie civile au nom de l’Etat. « Dans ce procès, il y a eu aux alentours de 570 à 580 blessés parmi les forces de l’ordre, explique Maître Brahim Rachidi, l’un de ces avocats. Nous sommes pour un procès équitable et juste et ces gens-là doivent être réparés. Parce que l’Etat doit protéger ses forces de l’ordre… »
La prochaine audience de ces détenus du Hirak a été renvoyée au 24 octobre prochain.