Pas de temps à perdre pour les 500 commerçants. Les ruines sont encore fumantes ça et là mais poutres et planches neuves sont assemblées pour que le commerce reprenne vite.
Lucie Warenge a perdu tout son stock de chaussures de seconde main, d’une valeur de 1 000 dollars. « Lorsque je suis arrivée, c’était à moitié ravagé. Les pompiers étaient là pour nous aider. Je reconstruis ma boutique aujourd’hui. A mes frais, comme ça, dès lundi on reprend le travail. Ensuite l’Etat a promis qu’il nous rembourserait. »
Une enquête est en cours. Mais pour Fanuel Juma, vendeur de chaussures, il n’y a pas de doute. « On a trouvé des traces de pétrole le long de cet endroit. Quelqu’un a fait ça, je ne sais pas qui. Mais il y a beaucoup de politique, ici. Certains ont intérêt à ce qu’on parte, que le secteur informel s’en aille pour construire ici. Mais on n’accepte pas ça. »
Un opposant au président Kenyatta a même accusé le parti pouvoir d’avoir provoqué l’incendie pour détourner l’attention du public de la manifestation de l’opposition organisée samedi. Des allégations rejetées par le président, qui a appelé à la plus grande sévérité contre les auteurs présumés de l’incendie.