Le général Balla Keita, qui commande la force onusienne, avait donné 3 jours au groupe 3R pour quitter Bocaranga et permettre ainsi le retour des 15 000 habitants qui ont déserté la ville.
Le chef de 3R, Sidiki Abass, lui a quitté Bocaranga dès la semaine dernière, juste avant la venue des ministres et hauts responsables Minusca, et n'est jamais revenu. Ses hommes, eux, sont toujours dans la place. « S'ils s'en prennent aux populations, il y aura une réaction militaire immédiate », assure le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.
Sur le terrain, les casques bleus poursuivent leurs patrouilles pour protéger certaines installations et les déplacés qui ont choisi de rester. Que se passera-t-il si les éléments de 3R restent et ne s'en prennent pas aux civils ? « On va voir », répond la Minusca.
« Un délai a été donné à 3R pour se retirer, pour l'instant on observe », commente la ministre de la Défense, Marie Noelle Koyara. « Le chef de la force de la Minusca était avec nous à Bocaranga il y a quelques jours, la Minusca a touché du doigt la souffrance de la population et il n'y a pas de raison de ne pas lui faire confiance », ajoute-t-elle. En théorie, l'ultimatum a expiré mais une période de flottement s'est ouverte.