La situation humanitaire est catastrophique pour les 30 000 personnes qui ont fui Bocaranga depuis que la ville a été investie par le groupe armé 3R. Joint par RFI, Anicet-Georges Dologuélé, député de Bocaranga et président de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), précise que les milliers de déplacés des villes alentour qui étaient venus se réfugier à Bocaranga ont repris la fuite, à pied.
« Ce sont des hordes entières de personnes avec femmes, enfants, vieillards, malades, femmes enceintes. Ce sont pas moins de 30 000 personnes qui sont sorties de cette ville à ce moment-là et qui marchent à pied depuis 200 km, sans eau, sans nourriture et sans soins. C’est vraiment dramatique », alerte-t-il.
Ce député de Bocaranga précise par ailleurs que tout ceci se passe pendant la saison des pluies, ce qui aggrave encore plus la situation.
« Il pleut tous les jours et ces gens ont besoin, par conséquent, d’une assistance humanitaire urgente », insiste-t-il.
Anicet-Georges Dologuélé rappelle entretemps que les humanitaires ont tellement été menacés par ces groupes armés, ces derniers temps, qu’ils ont dû se réfugier ailleurs ou bien restreindre leurs activités.
« Donc, tout cela tombe bien mal et le gouvernement, n’ayant pas de réactivité, n’est pas capable, aujourd’hui, militairement de répondre à ce type de situation. Ceci étant, il y a quand même un minimum d’organisation pour porter assistance aux populations, en attendant que les organisations humanitaires prennent le relai », appelle-t-il.