Julien marche dans sa maison qui est devenue un champ de boue après les inondations de vendredi dernier. Avec sa femme, il a dû transporter tous ses meubles et matelas pour qu'ils sèchent au soleil qui apparaît de temps en temps en ce mois d'août.
« Nous sommes dans l'eau depuis 48, voire 72 heures. Ce n'est qu'aujourd'hui que l'eau a commencé à descendre et vous voyez la boue qui commence à descendre dans la chambre. On ne peut même pas y rester. La maison, j'ai souffert pour la bâtir et je ne peux pas la laisser tomber comme ça », témoigne-t-il.
Par chance, sa maison n'a pas été détruite contrairement à des dizaines d'autres ménages. Dans le quartier Toungoufara, beaucoup de maisons sont éventrées et de murs brisés en raison d'absence de fondations.
« J'ai lancé un SOS au gouvernement »
Jean-Emmanuel Gazangueza, le maire de Bégoua, se sent désemparé par la situation. Et parfois abandonné.
« J'ai lancé un SOS au gouvernement et aux partenaires au développement, et jusqu'à présent, je ne sens pas que les gens viennent au chevet de mes administrés qui sont des sinistrés », déplore-t-il.
Pour le moment, le ministère des Affaires sociales mène une concertation avec les différents acteurs en charge du dossier : ONG, agences onusiennes ou encore d'autres ministères.
Pour Ocha, le bureau de coordination humanitaire, la situation est préoccupante. L'eau stagnante ainsi que la prolifération de moustiques dans ces quartiers fera inévitablement augmenter le nombre de cas de maladies.