Ils sont arrivés à moto, très tôt jeudi matin depuis leur fief de Koui, à une quarantaine de kilomètres de Bocaranga. Les éléments du groupe surnommé 3R, pour « retour, réclamation et réhabilitation », ont d'abord tiré aux abords du camp de la Minusca, la force onusienne présente en Centrafrique.
Puis ils ont commencé à piller plusieurs magasins avant de s'en prendre à la paroisse où se trouvaient déjà des centaines de déplacés. Dans un communiqué, Ocha, le bureau de coordination humanitaire de l'ONU, fait état d'au moins neuf morts dont plusieurs civils, ce que ne confirme pas la Minusca.
Des centaines de personnes ont également commencé à fuir et les besoins humanitaires vont augmenter dans les prochains jours alors que deux ONG ont été pillées dont une également incendiée dans cette attaque.
Pour le moment toutes les communications sont coupées dans la zone de Bocaranga et il très difficile de recueillir des informations. Mais le commandant des anti-balakas dans la région confiait qu'il y aurait des représailles contre leurs ennemis de 3R, invitant par ailleurs les casques bleus à quitter la région de l'Ouham.
Ces menaces font craindre pour la sécurité des civils qui se retrouvent une fois de plus otages de bandes armées.