Quatre pick-up de la police nationale en stationnement, de nombreux agents en uniforme avec armes létales et non létales tout autour et, dans les environs, d'autres éléments échangent autour d'un officier supérieur, un major avec une tête de léopard sur chacune de ses épaules. Désormais, le ministère des Affaires étrangères est sous haute protection.
Les autorités ont fait appel aux forces de l'ordre pour dissuader d'éventuels manifestants. La semaine dernière, les manifestants étaient venus nombreux pour faire entendre leur voix. Ils protestaient contre la mesure d'invalidation des passeports semi-biométriques.
Selon un communiqué du vice-ministre des Affaires étrangères, ces passeports semi-biométriques doivent être remplacés par des documents de voyage entièrement biométriques, ceux qui offrent plus de garanties de sécurité, selon les autorités. Les protestations concernent d'abord le délai qui est jugé très proche, les passeports semi-biométriques devront cesser d'avoir cours légal au mois d'octobre prochain. Il y a aussi le coût estimé très élevé du prix du passeport, près de deux cents dollars américains.
Les détracteurs de la mesure évoquent également des motifs politiques. Selon eux, ces mesures sont destinées à contrer les actions diplomatiques de l'opposition à l'étranger.