Jusqu'à maintenant les réfugiés burundais de Kamanyola refusaient d'être identifiées par les Nations unies. Ces réfugiés, presque tous membres de la secte de Zebiya, rejetent toute identification biométrique pour des raisons religieuses.
Le problème est toutefois en voie d'être réglé, selon le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Gabriel Kalonda. Les réfugiés devraient être enregistrés manuellement et ensuite, envoyés dans un autre camp dans la région de Fizi, plus au sud. Ils sont pour l'instant réticents, car l'armée congolaise y affronte encore des milices Maï Maï.
Persécutions religieuses
Ces Burundais qui disent avoir fui des persécutions religieuses dans leur pays, ont, dans un premier temps, vécu en bonne intelligence avec la population locale à Kamanyola. Mais certains d'entre eux affirment qu'ils ne sont plus les bienvenus aujourd'hui. Des réfugiés assurent d'ailleurs que des miliaires leur ont tiré dessus la semaine dernière sans aucune provocation de leur part.
Les autorités locales affirment que l'enquête visant à faire la lumière sur ces violences qui ont fait 39 morts est en cours. Quatre militaires congolais seraient actuellement interrogés.