Tout dans cette attaque portait déjà la signature de l'organisation Etat islamique : le moment choisi, la manière d'agir et la décapitation de certains membres de l'armée libyenne, qui a étendu son pouvoir sur cette zone en juin dernier.
Après avoir été chassés de Syrte comme de Benghazi, les extrémistes, et surtout le groupe EI, se redéploient fortement dans cette zone du sud. Selon des témoignages, ils se déplacent en toute liberté autour de la ville d'al-Joufra, au sud, à 240 kilomètres de Sebha.
Les corps des victimes ainsi que les blessés ont été transportés vers l'hôpital de Houn, à 100 kilomètres du lieu de l'attaque.
L'officier qui dirige la brigade 131 de l'armée libyenne, Ali Al Ghadbane, figure parmi les soldats assassinés. Il est de la tribu Kadhafi.
Selon des témoins, les attaquants sont venus à bord de deux véhicules, surprenant les militaires durant leur sommeil.
Ce n'est pas la première fois que les hommes de Khalifa Haftar sont visés par des attaques au sud. En mai dernier, plus de 100 militaires avaient été liquidés par des extrémistes sur la base militaire de Barak al-Chati.