Depuis son opération « éclair écrasant », qui a conduit à la reprise du croissant pétrolier le 7 mars dernier, le maréchal Khalifa Haftar, a les yeux rivés sur le sud libyen, sans pour autant perdre de vue son objectif majeur : contrôler Tripoli.
Avoir cette région désertique sous ses ordres « signifie l’ouverture de sa route vers Tripoli », confie à RFI un des chefs militaires auprès du général Haftar.
Ce même responsable assure d’ailleurs que laisser les « brigades de défense de Benghazi » atteindre les champs pétroliers, était également une tactique pour mieux les déloger du Sud, où elles étaient installées depuis 2014.
En décembre dernier, Haftar avait essayé d’étendre son pouvoir sur les bases militaires stratégiques du Sud en privilégiant les négociations avec les tribus. Réticentes dans un premier temps, ces dernières partagent aujourd’hui avec le maréchal la volonté de chasser du sud les milices de Misrata.
Priver les Misrati du Sud, selon un observateur libyen, c’est « les étrangler à Tripoli et avec eux le gouvernement d'union nationale ». Ce gouvernement soutenu par la communauté internationale s'appuie depuis le départ sur les milices de Misrata, à tendance islamiste.