Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les représentants du monde arabe, d’Afrique, d’Europe et des Nations unies ont insisté sur la nécessité de respecter les accords déjà conclus entre les diverses parties lors d’une réunion au Maroc. Ils ont toutefois reconnu que beaucoup d’obstacles devaient encore être surmontés même si des progrès avaient été accomplis dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
Martin Kobler, l’émissaire de l’ONU, a notamment exclu la fourniture d’armes à « l’armée nationale libyenne » du général Khalifa Haftar tant qu'elle ne se soumettra pas au Conseil présidentiel de Tripoli.
« Un pays unifié a besoin d’une armée unifiée qui a naturellement besoin d’armes. Pour lever l’embargo, il faut avoir une armée avec une chaîne de commandement bien établie. Une armée qui rend des comptes au commandement suprême qui, conformément aux accords conclus, est le Conseil présidentiel. »
L’Egypte a vainement tenté en février de réunir au Caire le chef du gouvernement national Fayez al-Sarraj et le chef de l’Armée nationale Khalifa Haftar. Un général discrètement soutenu par l’Egypte dont il défend la frontière ouest contre les attaques des milices islamistes.