C'est à la sortie du bureau de vote que Mohamed Ould Abdel Aziz a été à nouveau interrogé par la presse sur ces intentions. Il a clairement réaffirmé qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. « La révision de la Constitution n’a pas pour but de permettre de me représenter pour un 3e mandat comme le prétend l’opposition, a-t-il déclaré. Mais nous allons modifier certains articles de cette Constitution dans le but de l’améliorer sans toucher aux prérogatives présidentielles. Cette amélioration constitutionnelle pourrait prendre de deux à cinq ans, voire même dix ans. »
Pour le chef de file de l'opposition, Jemil Ould Mansour du parti Tawassoul, les proches du président dont le Premier ministre ont tenu des propos suffisamment clairs pour ne laisser aucun doute sur ses intentions : « Le pouvoir en place ne pense qu’à une solution pour rester au pouvoir. Il y a beaucoup de déclarations de la part de son Premier ministre et de son chef de parti, d’autres responsables, qu’il y aura un 3e mandat. Et si on parle d’un 3e mandat ça veut dire que l’on parle d’une modification pure, anticonstitutionnelle parce que c’est interdit par la Constitution qui existe aujourd’hui. »
Non au troisième mandat, c'est une campagne dans la campagne. Et pour tous ceux qui ont appelé au boycott du scrutin de ce samedi, les autorités ont déjà montré leur peu d'attachement à la Constitution en ne respectant pas la procédure de convocation du référendum, ce que le régime dément