En 2014, des pluies diluviennes avaient fait des dizaines de morts dans le pays et détruit un quart de la bananeraie ivoirienne. Le secteur a pu se redresser en se modernisant et ce, grâce à une aide massive conjointe de l’Etat ivoirien et de l’Union européenne (UE).
L’Union européenne est, de loin, la première destination de la banane ivoirienne, avec 300 000 tonnes exportées chaque année. Il faut rappeler que la banane ivoirienne est exemptée de taxes douanières à l’entrée de l’UE.
La situation s’est néanmoins dégradée, depuis quelques années. En 2009, les grands acteurs de la banane latino-américaine ont arraché un accord pour imposer une réduction des taxes à l’entrée de l’Union européenne, au nom de la non-discrimination. Depuis, la compétitivité de la banane ivoirienne est mise à mal par cette concurrence qui inonde le marché avec 4 millions de bananes à bon prix.
Aujourd’hui, d’après les producteurs ivoiriens, le salut viendra soit en s’ouvrant d’avantage au marché régional de l’Afrique de l’Ouest – ce qui tarde à se concrétiser – soit en réactivant les mesures d’accompagnement de la filière mises en place par l’Union européenne pour l’aider à faire face à la fin du régime préférentiel.