Tout est cadré au millimètre lorsque le Premier ministre fait son entrée d'un pas conquérant. La Côte d'Ivoire a levé près de deux milliards de dollars auprès d'investisseurs étrangers. Au total, la demande de rachat de la dette souveraine a été quatre fois supérieure à l'offre que proposait le pays.
« L’émission de l’Eurobond 2017 de la Côte d’Ivoire a connu un franc succès. Cette émission a permis – dans le contexte de volatilité des prix des matières premières que notre pays a subi, particulièrement pour le cacao – de mettre en exergue la résilience de l’économie ivoirienne fondée sur la diversification de sa base productive », a déclaré Amadou Gon Coulibaly.
Même si les perspectives de croissance sont bonnes, le déficit budgétaire passera de 3,7% à 4,5% en 2017. A cela s'ajoute la grogne sociale qui fragilise l'économie ivoirienne et sur laquelle est revenu le Premier ministre : « La question de la mutinerie était une question uniquement financière. Nous avons eu à faire face aux 10 millions de francs CFA. Il y a 2 millions qui restent à payer. Avant de partir, le ministre de l’Economie et des finances avait positionné dans un compte ici à Abidjan les ressources nécessaires pour que, justement, les investisseurs ne se disent pas que nous allons emprunter pour faire face à ces dépenses ».
Si les mutins sont payés, les fonctionnaires réclament toujours des arriérés de 250 milliards de francs CFA.