Face à ce petit parti radical, qui n'a pas de députés à l'Assemblée, l'exécutif tunisien a le choix entre deux options : autoriser Hizb et-Tahrir à garder une existence légale, ce qui lui permet aussi de plus facilement le surveiller, ou bien interdire le parti, pour montrer sa fermeté vis-à-vis des extrémistes.
Le gouvernement n'a pas interdit le congrès de ce week-end, mais il avait tenté de le faire l'an dernier. Une décision de justice avait au dernier moment levé l'interdiction. Malgré cela, les forces de l'ordre avaient dans les faits empêché la tenue du meeting.
Même scénario cet été, où le parti a été brièvement suspendu, suspension finalement levée elle aussi par la justice.
Depuis sa légalisation, après la révolution de 2011, le parti a un peu élargi son audience. Aujourd'hui, la stratégie de modération menée par le parti islamo-conservateur Ennahdha, majoritaire à l'Assemblée, a pu aussi pousser ses sympathisants les plus radicaux à se tourner vers des partis comme Hizb et-Tahrir. Mais son influence reste bien moindre que celle de mouvements extrémistes comme Ansar al-Charia en 2012.