En trois mois, 27 enfants ont été transformés en kamikazes par les jihadistes dans les quatre pays de la région du lac Tchad : Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance précise qu’à la même période, l’an dernier, il n’avait que 9 enfants, et 30 sur l’ensemble de l’année 2016.
La majorité des enfants sont des filles. Boko Haram a kidnappé des milliers d’entre elles depuis le début de son insurrection il y a huit ans. La plupart du temps, ces filles sont abusées sexuellement et utilisées comme des esclaves, épouses, ou pour commettre des attentats suicide.
Ceux des enfants qui réussissent à s’échapper sont souvent emprisonnés par les autorités de leurs pays d’origine ou carrément rejetés par leur propre famille. Le rapport de l’Unicef prévient que le rejet de ces enfants pourrait à terme les rendre vulnérables aux promesses de jihadistes.
L’Unicef déplore l’insuffisance des moyens mis à disposition pour aider ces enfants.