Le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, rappelle que « la RDC n’était opposée au renouvellement du mandat de la Monusco », mais qu’elle est « plutôt pour son retrait progressif ». « On aurait souhaité que la diminution des effectifs soit beaucoup plus importante, souligne-t-il. Mais c’est déjà un grand pas pour nous, parce que c’est un retrait qui est conséquent. Le Conseil le dit très bien : ce retrait sera progressif en fonction de la situation sur le terrain. »
Du côté de l’opposition, Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l'UDPS et porte-parole du Rassemblement, ne s'inquiète pas de cette baisse d'effectif. « Au fur et à mesure que les forces armées améliorent leur capacité d’accomplir leur mission, la Monusco pourrait graduellement revoir en baisse ses unités. Nous ne voyons pas d’inconvénient. Tout ce qui est important pour le peuple c’est que les forces armées soient en mesure d’assurer la sécurité. Il y a encore quelques efforts à faire mais s’ils peuvent être faits avec le concours de la Monusco, c’est une très bonne chose. »
La mise en œuvre de l’accord, désormais une priorité de la Monusco
En revanche, Bruno Tshibala retient surtout la pression mise sur les politiques pour appliquer l'accord de transition politique. « C’est une très bonne chose que d’avoir exigé l’application de de l’accord politique du 31 décembre et de demander à toute la classe politique de s’impliquer dans la mise en œuvre de cet accord. Ce compromis est nécessaire étant donné que la priorité pour le pays maintenant, c’est d’aller aux élections. Nous pensons que les consultations qui sont initiées par le président de la République vont permettre de trouver un consensus de telle sorte que nous allions à la mise en application de la résolution. »
Le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, rappelle quant à lui qu’« il y a toujours eu un accompagnement de la Monusco pour le processus électoral ». « Ça n’a pas changé du tout, sauf que maintenant nous sommes en période préélectoral, pointe-t-il. Les problèmes logistiques ont toujours été des problèmes cruciaux dans notre pays donc il est tout à fait normal que la Monusco accompagne le processus électoral par un appui logistique. »
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