Khalifa Sall a passé cinq heures dans le bureau du juge. Confronté notamment au DAF de la mairie, le directeur administratif et financier.
A la sortie du tribunal, l'un de ses avocats, Me El Hadji Diouf a déclaré que le dossier était absolument vide. « On parlait de confrontation de tous les dangers. La montagne a accouché d’une souris parce que ceux qui devaient accuser Khalifa Sall ont dit qu’il n’avait rien fait, a-t-il affirmé. Donc, le maire est blanc comme neige. Aujourd’hui, on a blanchi le maire de Dakar… »
En fin de journée, c'est donc à l'Assemblée nationale que le débat s'est poursuivi. Les avocats accusent la justice d'être aux ordres de l'Etat pour casser la carrière politique de Khalifa Sall. Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dione, a revendiqué au contraire l'indépendance de la justice. « Pourquoi un maire, pourquoi un député devrait être libre de faire tout ce qu’il veut, de commettre des infractions sans frais ? Nous ne sommes pas des va-t-en guerre, par contre nous sommes pour la loi et rien que la loi. L’égalité de tous les citoyens devant la loi », a-t-il souligné.
L'Etat, qui n'est pas partie civile dans ce dossier sensible, ne souhaite pas évoquer le fond du dossier, les avocats exigent eux la libération immédiate de Khalifa Sall.