La nomination de Berning Ntlemeza à la tête de la puissante unité des Hawks apparaît aujourd'hui entachée d'irrégularités. Le chef de la police anti-corruption avait été nommé à ce poste par le ministre sud-africain de la Police en septembre 2015, deux mois seulement après avoir été condamné par la Justice pour « manque d'intégrité » suite à de fausses déclarations sous serment.
En fin de semaine, la Haute Cour de Pretoria a donc décidé d'annuler sa nomination controversée, après avoir été saisie par deux organisations de la société civile.
Les parlementaires sud-africains, qui n'avaient été informés que très tardivement à l'époque, vont convoquer le ministre de la Police début avril. Celui-ci est accusé d'avoir « complètement écarté et ignoré les conclusions d'un tribunal ».
Quant à l'ONG Corruption Watch, elle s'est félicitée de cette décision de justice qui sanctionne « l'incompétence et les malversations » au sein du gouvernement sud-africain. Une situation particulièrement préoccupante quand il s'agit de l'unité chargée de lutter contre la corruption.