Jusqu'au bout, le président Zuma a soutenu sa ministre du Développement social, Bathabile Dlamini, qui se trouve depuis des semaines sous le feu des critiques. Le gouvernement verse chaque année près de 10 milliards d'euros d'allocations. Un paiement qui est sous-traité à une entreprise, dont le contrat s'achève à la fin du mois.
Mais la justice exige que ce contrat, entaché d'irrégularités, ne soit pas renouvelé. L'opposition accuse la ministre en question d'incompétence, voire de corruption et demande sa démission.
« L'Afrique du Sud est en crise : 17 millions de personnes sont assises en ce moment même à la maison et se demandent s'ils vont pouvoir toucher leurs allocations. Il s'agit de la responsabilité de la ministre. Les Sud-Africains veulent son départ. Elle doit partir », a lancé Mmusi Maimane, leader de l'Alliance démocratique (DA), principal parti d'opposition.
Le président Jacob Zuma insiste sur le fait que les aides sociales seront payées à temps et qu’il n'y a pas de crise. « L'Etat de droit ne dit pas qu'il faut punir quelqu'un parce que vous soupçonnez que cette personne va commettre un crime. Non, je ne suis pas d'accord. Il n'y a pas de crise », a affirmé le chef de l'Etat.
Au-delà de la crise que pourrait provoquer le non-paiement de ces aides au 1er avril, l'affaire est entachée d'irrégularités et illustre le bras de fer au sein du gouvernement entre proches du chef de l'Etat et ceux rangés dernière le ministre des Finances, qui tente d'imposer plus de transparence dans les dépenses de l'Etat.