Le Niger espérait faire casser la condamnation prononcée à son encontre, mais pour l’instant l’opération n’a pas encore réussi et le droit joue toujours en faveur d’Africard qui se pose en victime. Un premier recours déposé par la société à Niamey lui donne et en 2014, c'est un arbitrage international, demandé par Africard, qui condamne le Niger à verser plus de 16 milliards de francs CFA de compensation à Africard.
Mais l’Etat refusant de payer, la bataille juridique s’est délocalisée aux Etats-Unis et en France, comme cela est possible en droit commercial. Des biens nigériens ont été saisis dans ces deux pays, et une partie des avoirs du Niger a été gelée dans les comptes de la société Areva qui exploite l’uranium dans le pays.
En février dernier, la justice française devait décider si cet argent pouvait effectivement être utilisé pour payer la dette de Niamey. Mais les avocats du Niger ont demandé un report en espérant démontrer qu’Africard avait corrompu le juge à l’origine de l’arbitrage international prononcé en Côte d’Ivoire.
Hier le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé que le Niger n’avait pas fourni d’éléments convaincants pour prouver ces allégations. La procédure française va donc se poursuivre, avec une audience le 6 juin pour statuer spécifiquement sur l’avenir des avoirs du Niger bloqués chez Areva.