C’est un peu l’histoire d’un divorce qui tourne mal et qui pourrait couter très cher. En 2011 la société Africard signe un contrat avec le Niamey pour la fourniture de passeport biométriques mais quelques mois plus tard, l’accord est rompu par les autorités.
Africard s’estime lésé et introduit un premier recours auprès des juridictions du pays. La société obtient gain de cause, mais l’Etat refuse de faire marche arrière. Africard demande alors un arbitrage international auprès de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Le dossier est jugé à Abidjan. Le Niger est condamné à payer plus de 16 milliards de francs CFA de compensation.
Ne voyant rien venir Africard demande l’exécution du jugement en France et aux Etats-Unis. C’est dans ce cadre que plusieurs propriétés nigériennes sont saisies en région parisienne et Outre-Atlantique. Une saisie est aussi opérée sur les comptes d'Areva, lié par un contrat commercial au Niger. Plus de 30 millions d'avoirs nigériens sont alors gelés dans les caisses du groupe nucléaire.
Face à cette offensive, Niamey contre-attaque. Le gouvernement introduit un premier recours qui est rejeté en juillet dernier. Aujourd’hui les avocats de l’Etat nigérien disent posséder des documents compromettant qui pourraient mettre à mal toute la procédure judiciaire entamée par Africard. L'affaire a été reportée au 14 mars prochain.