Le ministre de l’Eau et de l’Electricité, Guy Bertrand Mapangou, a dressé un bilan négatif de la concession de 20 ans conclu avec le groupe français Veolia pour gérer la SEEG : « Les tarifs ont augmenté de plus de 75% pour l’électricité, et plus de 88% pour l’eau, en dix-neuf ans. L’autofinancement n’a pas été assuré. On note que les engagements pris par le concessionnaire n’ont pas été tenus. »
Pour épargner le pays d'une pénurie généralisée d'eau potable et des graves délestages en électricité, le gouvernement affirme avoir investi, durant la période de la concession, 635 milliards de francs CFA. La cagnotte a permis de construire des barrages hydroélectriques, des centrales à gaz, des châteaux et des conduites d'eau potable.
Le ministre a affirmé que le 30 juin prochain, date de la fin de la concession, Veolia ne sera pas chassé du Gabon. Un nouveau contrat de cinq ans lui a été accordé, mais il est assorti des conditions : « Il ne s’agit pas d’une progression à l’état de la convention de concession actuelle, ni d’un renouvellement de la dite convention ».
Contactée par RFI, la direction de la SEEG n'a pas souhaité réagir à chaud. Elle dit préparer sa propre conférence de presse. Dans tous les cas, la SEEG et Veolia se comportent toujours comme un couple qui se cogne dessus sans envisager le divorce.