La SEEG sur la sellette au Gabon après les pénuries d'eau et d'électricité

Après la menace de suspendre la convention passée avec la société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) pour cause de délestages, le gouvernement gabonais a franchi une étape importante. Le lancement d’un audit comptable et financier pour comprendre, pourquoi il y a tant de coupures d’eau et d’électricité. L’audit a démarré le 26 avril.

Les nombreux délestages d’eau et d’électricité ont provoqué un certain désamour entre la SEEG (société d'Energie et d'Eau du Gabon ) et ses clients, ainsi que le gouvernement.

Pour justifier ses coupures intempestives, la SEEG a accusé l’Etat gabonais de ne pas respecter ses engagements. Irrité, l’Etat a ordonné un audit comptable et financier. L’audit durera quatre mois et sera réalisé par un cabinet international explique Yvon Tchicot, directeur de cabinet du ministre de l’Energie :

« Les travaux d’audit ont pour objectif de mettre à la disposition de l’autorité concédante des éléments, des données et des avis pertinents afin qu’elle puisse effectuer dans les meilleures conditions, la revue de la convention de concession du service public. »

Il y a deux mois, le président de l’ONG, SOS Consommateurs a organisé trois jours de grève de la faim pour dénoncer les coupures et les factures fantaisistes. Christian Abiaghé fonde beaucoup d’espoir sur cet audit :

 « Les conséquences de la gestion calamiteuse de la SEEG, depuis plus de treize ans, sont visibles. Nous vivons de délestages, de pénuries d’eau. Cette situation n’a que trop duré, c’est pourquoi nous avons appelé de tous nos vœux cet audit, qui commence heureusement ce 26 avril. »

A cette étape, la société d'Energie et d'Eau du Gabon n’a pas souhaité s’exprimer.

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