Pour la Monusco, hors de question de parler d’une politique de nettoyage ethnique des Maï-Maï Mazembe, même si la mission onusienne a bien constaté ce départ progressif des membres de la communauté hutue, et notamment à Luhanga.
Mais pour le général Bernard Commins, le numéro deux de la force onusienne, la présence des casques bleus ne peut suffire à régler ce type de situation. « La force a une part de responsabilité pour préserver la sécurité, élargir la sécurité, combattre les groupes armés. Mais d’autres ont aussi des responsabilités pour amener les populations à dialoguer, à se réconcilier, pour permettre la restauration de l’Etat de droit et aussi pour rendre chacun de ceux qui commettent un acte délictuel responsable de ses actes », rappelle-t-il.
Le général onusien évoquele cas de Buleusa, situé à quelques dizaines de kilomètres de Luhanga, où les mêmes Maï-Maï Mazembe avaient cherché à chasser leurs voisins hutus. Finalement, explique Bernard Commins, c’est grâce à la mobilisation de tous et pas seulement des militaires que les deux communautés continuent de coexister là-bas.