C'est une note verbale datée de vendredi et émise par l'ambassade du Burundi à Dar es Salaam. Elle demande au gouvernement tanzanien d'arrêter les participants au dialogue qui sont recherchés par la justice burundaise. Aucun nom n'est cité, mais de fait, cette requête s'adresse à la quasi-totalité des opposants qui assistent aux discussions. Cette note verbale, dont RFI a obtenu la copie, ne comporte pas de cachet de l'ambassade, mais a été authentifiée par le ministère burundais des Affaires étrangères.
En réclamant ces arrestations, le gouvernement burundais persiste donc et s'inscrit dans la suite logique de son boycott annoncé mercredi soir à la veille des discussions. Mais il brouille aussi indirectement le travail du facilitateur qui a invité ces opposants et qui leur a donné des garanties de sécurité.
Cette note verbale n'a en tout cas pour l'instant pas été suivie d'effet. Benjamin Mkapa, l'ancien président tanzanien a reçu tour à tour ce vendredi les différents partis. Il leur a donné sa vision d'une sortie de crise et leur a demandé de revenir ce samedi avec des propositions. « Benjamin Mkapa navigue à vue », commentait vendredi soir un responsable de la plateforme de l'opposition, joint à Arusha.
Le Cnared se dit cependant déjà satisfait d'avoir pu rencontrer les nombreux représentants de la communauté internationale qui accompagnent le travail du facilitateur.