Boycott du gouvernement, une opposition regroupée au sein du Cnared qui vient à reculons, un parti au pouvoir décidé à ne pas s'asseoir avec celle-ci... Cette nouvelle session ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, mais le facilitateur dans la crise burundaise semble décidé à aller de l'avant.
Il n'y aura pas de plénière pour lancer les discussions ce jeudi matin comme cela se fait d'habitude, selon un membre de son équipe, et ce afin d'éviter des couacs dès le départ « car les gens ne sont pas encore prêts pour cela ».
Un projet d'accord d'ici fin février
L'ancien président tanzanien va donc recevoir tour à tour pendant ces trois jours la trentaine de leaders politiques burundais qui ont répondu à son invitation par groupe d'affinités. Il leur distribuera des documents de travail avant de recueillir leurs propositions sur les huit points à l'ordre du jour et sur un agenda des discussions.
Il fera alors la synthèse des différentes positions pour en tirer un projet d'accord de sortie de crise pour le Burundi qu'il va d'abord soumettre aux chefs d'Etat de l'East african community qui l'ont mandaté, lors d'un sommet prévu avant la fin de ce mois de février, histoire de pouvoir l'imposer à toutes les parties comme base de travail pour la suite.
Le plus dur va commencer. Mkapa espère arriver à rapprocher les points de vue d'ici fin juin. A moins que l'intransigeance des uns et des autres ne le décident à jeter l'éponge d'ici là comme le craignent certains diplomates.