Deux accords ont été signés : une convention de financement du barrage de Ruiru 2 qui devrait approvisionner Nairobi en eau potable – un projet de 181 millions d'euros –, et surtout un accord prévoyant l'assemblage au Kenya de deux modèles de voitures Peugeot à partir de juin 2017.
Le constructeur automobile est « un symbole considérable » au Kenya, selon Michel Sapin. Son retour dans le pays est la preuve l'approfondissement de la coopération économique entre le Kenya et la France, qui a rééquilibré ses relations avec l'Afrique anglophone, affirme le ministre de l'Economie. « Nous agissons autant avec les pays anglophones qu'avec les pays francophones, assure Michel Sapin. Les pays anglophones et les pays francophones veulent travailler beaucoup plus entre eux. La France travaille maintenant avec tout le monde. »
La France, future passerelle vers le marché européen ?
Alors que le Royaume-Uni négocie sa sortie de l'Union européenne, Michel Sapin a assuré Uhuru Kenyatta de l'engagement économique de la France. « Ils continueront à avoir des liens avec la Grande-Bretagne, mais ils savent qu'ils vont devoir renforcer leurs liens avec le reste de l'Union européenne et en particulier avec la France, parce que c'est le seul moyen pour eux de développer leurs marchés en Europe, à avoir une capacité financière qui soit à la hauteur de leurs propres besoins de développement », poursuit le ministre.
Les échanges commerciaux entre la France et le Kenya ont augmenté de plus de 20% entre 2014 et 2015. Même tendance pour les entreprises françaises au Kenya. Elles étaient 30 en 2012 contre 75 aujourd'hui.