Le message du numéro 2 du Vatican aux catholiques de Madagascar

Dans la nuit de mardi à mercredi, le numéro 2 du Vatican a quitté Madagascar après 6 jours passés sur la Grande Île, une visite d'Etat pour célébrer les 50 ans d'anniversaire de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et l'île continent. Mais aussi pour faire passer quelques messages à la communauté catholique et politique.

« Je suis venu au nom du Saint-Père, pour encourager et soutenir l'Eglise et ses acteurs ». C'est en ces mots que le cardinal Pietro Parolin résume le but de sa visite de 6 jours.

Arrivé dans la nuit jeudi dernier 26 janvier, le secrétaire d'Etat du Vatican a enchaîné les rendez-vous : politiques d'abord, en rencontrant le président de la République puis son Premier ministre, mais surtout religieux, en passant du temps avec les fidèles.

Que ce soit devant les étudiants de l'université catholique de Madagascar, devant les bénévoles de l'association Sesame, ou devant les bénéficiaires d'Akamasoa, la communauté créée par le père Pedro, à tous le représentant du Saint-Siège a rappelé que le rôle des chrétiens était de travailler « pour une plus grande justice sociale », à partir des paroles de l'Evangile. Le cardinal a en effet confié à RFI que la « pauvreté ambiante l'avait touchée au cœur ».

Le point d'orgue de cette visite aura sans doute été la grande messe célébrée dimanche 29 janvier dans le stade de la capitale. Parmi les 40 000 chrétiens étaient présents cinq présidents, actuel et anciens. Un fait rare pour être souligné, en cette période de « réconciliation nationale » qui n'a de réconciliation pour l'instant que son nom.

« Avec cette messe, évidemment, on n'a pas résolu les problèmes de réconciliation, confesse le cardinal, mais on a peut-être planté une graine qui j'espère germera. » Il a par ailleurs appelé les catholiques à « s'engager plus en politique pour que les valeurs chrétiennes et humaines soient plus présentes dans les décisions du pays. »

Toutefois, mardi soir, à quelques heures de son départ, il a tenu à rappeler qu'en matière de diplomatie, le rôle du Saint-Siège était de faire « profil bas » : « On essaie d'améliorer les choses sans prétendre solutionner tous les problèmes. J'espère au moins, dit-il, avoir mis de la joie et insufflé un peu de courage dans le cœur des Malgaches. »

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