Lors de sa visite, le président turc n'a pas manqué d'aborder un sujet qui lui est cher, sa lutte contre Fethullah Gülen. « Son organisation a mené une tentative de coup d'Etat en juillet dernier », accuse-t-il. Il a exhorté Madagascar à prendre des mesures sur son territoire contre le réseau d'écoles proche de Gülen. L'ambassadeur turc à Madagascar, Volkan Türk Vural a également réagi : « Ça n’est pas une poursuite, ça n’est pas une chasse (…) Les Malgaches doivent faire attention. Bien sûr, c’est un pays tout à fait souverain. Simplement, j’ai attiré l’attention, de l’existence des institutions qui sont pourchassées, mouvements terroristes, qui sont à notre avis des lieux d’endoctrinement. »
Recep Tayyip Erdogan a également proposé que sa fondation reprenne le contrôle de ces écoles à Madagascar. Mais le président Hery Rajaonarimampianina a préféré temporiser : « Je pense que vous allez trop vite dans les solutions. On peut voir ces sujets-là avec, vraiment, une bonne intelligence. Vous allez voir dans l’avenir comment, ensemble, on pourrait gérer tout cela. »
« Les accusations du pouvoir turc ne sont pas fondées, c'est de la diffamation ! », répond pour sa part le directeur d'un de ces instituts joint par téléphone. Selon lui le président turc accuse de terrorisme tous ceux qui s'opposent à lui.