Depuis cinq jours, c'est la panique à bord. Les internautes de la Grande Île inondent Facebook de messages pour savoir quel opérateur fonctionne encore. Dans la capitale, les boutiques Orange, l'un des fournisseurs d'accès à Internet qui n'a pas été impacté par la panne, sont en rupture de stock. Puces, clés 3G, box partagées : les particuliers se les arrachent.
« Je suis ici depuis 1H30 pour acheter une nouvelle puce pour pouvoir avoir une connexion à la maison », explique Malala, une étudiante. « C’est un gros problème pour moi [cette panne ; NDLR], car je suis en période d’examens et Internet est utile pour faire mes recherches », déplore la jeune femme.
A Tuléar, au sud de l'île, la situation est tout aussi compliquée. « Depuis trois jours, on ne peut pas communiquer par Internet », s’agace Adolfo Rolo Sáez, administrateur de l’ONG Bel Avenir, une association dont les soutiens sont en Europe. « En plus le mois de janvier, c'est beaucoup plus grave parce qu'on doit rendre compte de beaucoup de financements à nos bailleurs de fonds. Evidemment sans Internet, on ne peut pas envoyer nos justificatifs économiques et justificatifs techniques », poursuit-il.
► A (RE)LIRE : Madagascar: Internet en panne suite à l’endommagement d’un câble
Pour les grosses sociétés, la situation est différente, car elles peuvent anticiper ce genre de situations. « On dispose de trois opérateurs concurrents. Dans le cas présent de l’incident, on a activé plus de bandes passantes avec les opérateurs qui fonctionnent. On a la chance d’avoir les moyens financiers pour parer ce genre de panne », explique Igor Gonedec, directeur du Call Center Odity à Antananarivo.
Samedi soir, les clients de Telma commençaient à retrouver une connexion, faible et très instable. Jointe par téléphone, la direction de la communication du groupe n'a pas souhaité communiquer sur la manière dont avait été trouvée « cette solution de back up ». Car, les travaux de réparation en mer devraient commencer seulement en fin de semaine prochaine. L'opérateur télécom a annoncé un retour à la normale d'ici 15 jours.