Pour se faire entendre, elles ont planté leur tente à quelques mètres du bâtiment où se tient le congrès, avec ce message : « Nous sommes vos partenaires dans le militantisme et donc pourquoi pas vos partenaires ? C’est le slogan qui est sur la tente, là. Pourquoi pas vos partenaires aussi dans les postes de décision ? »
Souad Khallouli est en ce moment simple adhérente de l'UGTT, mais elle regrette qu'aujourd'hui il n'y ait aucune femme parmi les 13 membres du bureau exécutif. Un regret partagé par Wassila Ayachi, qui elle, s'est portée candidate : « C’est abusif de laisser la femme à côté après la révolution, après la bataille qu’elle a menée, qu’elles ne soient pas représentées ».
Un quota minimum de deux femmes à tous les niveaux de décision a finalement été adopté, mais il ne sera pas obligatoire avant cinq ans pour le bureau exécutif. Et selon Fathi Ferik, un congressiste, il n'est pas souhaitable d'imposer plus de femmes pour l'instant : « Pour le moment, c’est suffisant parce qu’il n’y a pas beaucoup de femmes qui sont secrétaire ou secrétaire adjoint dans les syndicats. C’est pour ça que la femme aussi, elle doit travailler, elle doit s’imposer ».
Les femmes représentent plus de 50% des membres de l'UGTT, mais elles sont aujourd'hui sous-représentées dans les instances dirigeantes du syndicat.