Tunisie: l’UGTT accorde un nouveau délai avant ses déclarations pour une sortie de crise

Toujours pas de solution en Tunisie. Le syndicat UGTT promettait, ce lundi 2 décembre, des décisions importantes. Mais finalement, aucune déclaration n’a été prononcée concernant le débat national, au point mort depuis près d’un mois. L'UGTT accorde un nouveau délai de 48 heures aux islamistes et à l'opposition pour accepter de renouer le contact.

L'UGTT voulait mettre un terme, ce lundi, au feuilleton du débat national tunisien en annonçant une décision importante. Finalement, ce lundi soir, le secrétaire général du puissant syndicat décide de reporter cette annonce à mercredi.

Houcine Abassai accorde un délai supplémentaire aux partis avant de déclarer, officiellement, l’échec définitif du dialogue national. Il pointe également les responsabilités de chacun en expliquant que « dans un contexte économique et sécuritaire dégradé, l’ échec du dialogue national pourrait déboucher sur un grave scenario pour la Tunisie », a-t-il mis en garde.

L’UGTT continue ses bons offices pour ramener, à la table des discussions, islamistes et opposition. Depuis près d’un mois, ces discussions entre Ennahda – le parti islamiste au pouvoir en Tunisie – et le mouvement Nidaa Tounes pour trouver un nouveau Premier ministre sont totalement bloquées.

Chaque camp refuse toujours tout compromis sur son candidat et se rejette mutuellement la responsabilité du blocage. Mercredi prochain, si l’UGTT n’annonce pas la fin du dialogue sous son égide, il pourrait, par conséquent, proposer une nouvelle liste de candidats. Le syndicat relancerait ainsi ces discussions destinées à apaiser la crise politique née de l’assassinat, en juillet dernier, du député Mohamed Brahmi.

En attendant, la rédaction de la Constitution est également au point mort. Une partie des députés boycotte toujours les travaux de l’Assemblée. Ils refusent tout retour dans l'hémicycle tant qu'un consensus n'aura pas été trouvé pour ce poste de Premier ministre.

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