Ces dernières années, certains membres de l'UGTT se sont affrontés sur la question des revendications : fallait-il faire grève ou bien négocier avec les autorités ? Lors d'une série de mouvements sociaux il y a un peu moins de deux ans, certaines sections avaient alors choisi le rapport de force. Elles l'avaient finalement emporté mais les débats avaient été houleux en interne. Et ce clivage pourrait bien ressurgir lors du congrès qui s'ouvre ce dimanche 22 janvier.
Ces tensions internes s'expliquent par la nature et l'histoire du syndicat : l'UGTT est constitué d'une mosaïque de tendances politiques, soit autant de sources de divergences, sans compter les rivalités professionnelles et régionales. Et depuis sa création il y a 70 ans, la centrale syndicale a oscillé entre une très grande proximité avec la politique, voire une participation au pouvoir, et au contraire des phases de mise à l'écart.
Depuis la chute de Ben Ali en 2011, le syndicat a choisi la séparation avec le pouvoir politique. Mais face à la situation difficile du pays, il a décidé l'an dernier de soutenir la feuille de route du gouvernement. Deux anciens membres du syndicat font d'ailleurs partie de l'équipe investie fin août.