Autrefois fervent partisan du président Robert Mugabe, Julius Malema a changé de ton. Lors d'une conférence de presse lundi 23 janvier, le leader de la gauche radicale sud-africaine a demandé au président zimbabwéen de quitter le pouvoir pour le bien du pays, allant jusqu'à l'appeler « grand-père ».
« Le président Mugabe doit partir, nous sommes fiers de ce qu'il a fait, mais il est resté trop longtemps, a-t-il déclaré. Il ne rend pas service à la révolution, il est en train de détruire son héritage. Nous disons cela par amour pour lui, et non par haine. Nous lui rendons hommage. Mais grand-père, c'est assez. »
Malema - qui affirmait il y a encore un an que Mugabe était la seule solution pour le Zimbabwe - a reproché aux membres de son parti, la Zanu Pf de manquer de courage.
Il en a également profité pour fustiger l'Union africaine qui selon lui échoue à assurer les transitions démocratiques du continent.
Malema appelle l'UA à réfléchir lors de son sommet la semaine prochaine à comment éviter que les leaders africains ne s'éternisent.